Bonjour,
Personnellement, j'adopte la même démarche pour la recherche cartographique que pour la recherche documentaire:
- il faut bien sûr profiter du Progrès (avec un grand P !) et de cet accès simple et facile aujourd'hui à une profusion d'informations depuis chez soi
- mais toujours revenir à la situation du début des années 1990 et vérifier que l'information dénichée aujourd'hui sur le net était (plus ou moins aisément) accessible à l'époque dans une bibliothèque de sous-préfecture par exemple.
Les cartes IGN décrivent un territoire qui est "vivant". Certains petits sentiers ont pu devenir des larges pistes forestières, tandis que d'autres auront disparu. Des parcelles boisées il y a 25 ans peuvent aujourd'hui avoir disparu au profit de champs de patates, tandis que des clairières auront été reboisées, ... etc. La toponymie évolue également...
Et au tournant des années 1990, la Série Bleue a amorcé un virage "touristique" en devenant la Top25. La stricte description de la géographie physique s'est enrichie d'annotations culturelles ou de loisirs: surcouches du Club Alpin Français, tracés des GR, contourage des forêts domaniales, ...
On sait des madits que la seconde carte "sert à appliquer la supersolution". Il me semble donc préférable de se positionner dans le contexte cartographique de l'époque.
Imaginons par exemple que la supersolution consiste (dans un premier temps) à nous faire arriver jusqu'à un repère pérenne absent de la carte de l'époque. Une possibilité pour l'auteur est alors de nous faire suivre un itinéraire qu'il aura composé avec d'autres éléments qui, eux, sont présents sur la carte. Si ce repère pérenne avait été présent directement sur la carte, la supersolution aurait sans doute été différente (et probablement plus simple!). En appliquant aujourd'hui la supersolution sur une carte qui mentionnerait le repère pérenne, on risquerait (OK, le risque n'est pas si important que cela!) de ne pas saisir la logique de la démarche de la supersolution.