Cryptogramme de UT QUEANT LAXIS

[Sh4dw0lf]

Hello,

MontrerRappel:

Hymne à saint Jean-Baptiste, écrite au ixe siècle par le poète Paul Diacre dans le mètre saphique, et dont la première strophe a été utilisée au xie siècle par Gui d'Arezzo pour donner les syllabes de la solmisation solfégique.

Cette strophe est la suivante :

UT queant laxis REsonare fibris

MIra gestorum FAmuli tuorum

SOLve polluti LAbii reatum

Sancte Iohannes.

Les syllabes retenues (ut, ré, mi, fa, sol, la) correspondent aux débuts d'hémistiche des trois premiers vers. Le dernier vers n'a pas été utilisé par Gui d'Arezzo, mais on a plus tard (xviiie siècle) repris les deux lettres acrostiches de Sancte Iohannes pour en faire la syllabe SI qu'on a alors attribuée à la septième note de la gamme.

Contrairement à ce que l'on croit fréquemment, Gui d'Arezzo n'a emprunté pour son opération solfégique que les paroles de l'hymne et non sa mélodie. Cette dernière semble avoir été soit fabriquée par lui pour les besoins de la cause, soit empruntée à un chant scolaire que l'on trouve à la même époque adapté à plusieurs odes d'Horace de même mètre. L'hymne, par contre, ne s'est jamais chantée avant le xie siècle sur une mélodie solfégique.

De plus, Jacques Viret et Jacques Chailley ont découvert en 1981 que le poème de Paul Diacre, indépendamment de la mélodie, constituait un cryptogramme dans lequel les syllabes retenues plus tard pour les notes de la gamme (et aussi celles non utilisées par Gui d'Arezzo) présentaient un sens caché cohérent. Au centre, la syllabe SOL, qui en latin signifie « soleil » et en reproduit l'image par le graphisme de sa lettre centrale O. Cette lettre O est la transcription latine de la lettre grecque oméga, dernière lettre de l'alphabet ; jointe à la première lettre alpha (que le Moyen Âge orthographie couramment alfa), elle contient la définition que Dieu se donne à lui-même dans l'Apocalypse : « Je suis l'alpha et l'oméga. » Dans l'hymne, SOL est encadré par les deux syllabes FA et LA, qui, lues en convergence vers l'oméga du SOL, forment précisément le mot ALFA.

La syllabe précédente MI réunit les deux lettres M et I qui, dans la numérotation alphabétique latine, représentent le plus grand nombre transcriptible (M, mille) et le plus petit (I, un) ; elle est donc une image du macrocosme et du microcosme, représentation de l'univers.

Les deux syllables initiales du dernier vers, SANcte IOhannes, réunies et lues comme ALFA mais en sens inverse, forment le mot IONAS, nom du prophète qui sortit vivant après trois jours du ventre d'une baleine, et pour ce fait fut considéré comme la préfiguration de la résurrection du Christ, image elle-même de la renaissance printanière après le sommeil de l'hiver.

Si enfin on réunit à SOL et à IO les syllabes UT et RE, on obtient, dans un autre ordre, le mot alchimique RESOLUTIO, qui désigne le mystère fondamental de la nature, à savoir la dissolution des éléments dans la mort pour leur reconstitution ultérieure dans un autre ordre pour une nouvelle vie (mort/résurrection, cycle des saisons, etc.). Le groupe RESOLUTIO/ALFA-OMÉGA peut être représenté par une croix latine régulière :

RE

LA SOL FA

UT

IO

La dédicace à saint Jean-Baptiste concourt elle aussi à la signification du cryptogramme, car la fête de ce saint, précurseur du Christ ressuscité, prenait place au solstice d'été, lié traditionnellement aux célébrations populaires des mystères saisonniers (feux et danses de la Saint-Jean). En choisissant cette hymne pour les syllabes de son « solfège », Gui d'Arezzo consacrait en quelque sorte une valeur symbolique antérieurement reconnue.

Est-il possible que MV ait caché un cryptogramme dans la 500, comme cela fût probablement le cas pour le texte original de UT QUEANT LAXIS ?

Si l'on procède à la première résolution de l'énigme et que l'on remplace les "trous", on obtient :

MontrerRésolution primaire 500:

A Carignan, emprunte l'orthogonale.
Pour trouver la Spirale à quatre centres,
560.606 mesures, c'est loin.
Mais par le Méga, c'est un million de fois moins.

 
Si l'on analyse la structure de l'énigme, on observe que l'on a :
1er vers : 11 pieds (hendécasyllabe), découpés en 4/7
2ème vers : 10 pieds (décasyllabe), découpés en 4/6 (?)
3ème vers : 12 pieds (alexandrin), découpés en 4/8 (?)
4ème vers : 12 pieds (alexandrin), découpés en 5/7

J'aurai aimé retrouver 11 pieds sur les 3 premiers vers, qui aurait permis de faire le lien avec les strophes sapphiques, dont UT QUEANT LAXIS fait partie, mais rien de concluant là. Et il paraît difficile de trouver uns "structure parfaite" qui conviendrait tant à la forme de la strophe sapphique et à cacher des messages pour la chasse.

Néanmoins si on jour l'exercice jusqu'au bout, et que de la même manière on essaie de révéler le cryptogramme caché dans cette séquence, on obtiendrait vraisemblablement :

MontrerRésolution secondaire 500:

A EM

POUR SPI

CINQ MILLE

MAIS C'EST

Peu concluant lu ainsi.

Autre tentative, en ne gardant que les 1ère lettres

MontrerRésolution secondaire 500 bis:

A E

P S

C M

M C

Toujours pas parlant, mais cette idée repose quand même sur la capacité à poser la césure au bon endroit, ce qui n'est pas une mince affaire.

Bref, c'est un échec de ce côté là, mais si ça donne des idées à certains et qu'ils acceptent de partager d'éventuelles trouvailles, tant mieux.

Bonne journée,

[miam]

Tout tes spoilers s'appellent 600 ! Tu m'as tout perturbé... 😉

[Jack Owl]

J'ai l'impression qu'il faut commencer par réparer le poème pour remettre les rimes à la bonne place...spirale avec orthogonale..etc

[Sh4dw0lf]

Tout tes spoilers s'appellent 600 ! Tu m'as tout perturbé... 😉

Je ne vois pas de quoi tu parles... (bien vu, les joies du C/C rapide)

[Serpanthere]

Fête de la Saint Jean Baptiste = 24 juin, ce qui correspond approximativement au solstice / soleil / SOL

Ré Sol ut Io => substantif latin = action de dénouer / décomposition d'un tout
La Fa => Alpha

…..La
Ré Sol Ut IO
.....Fa

O de oméga au milieu de sol

MI reste inutilisé. MI = 1000 1 premier et dernier chiffre romain = alpha et omega ?

[Grégoire de la Tour d'ivoire]

Le potentiel cryptographique de la 500 est énorme. Pas seulement par son contenu immédiat, ainsi que par les éléments accumulés précédemment, mais aussi par les données documentaires qui lui sont liées.

J'ai un cryptogramme "énoooorme" basé sur le rébus du visuel (certains m’opposeront le CDC, mais ce n'est pas grave) et je vous l'exposerai très bientôt, c'est décidé !
Ce cryptogramme est peut-être le fruit de mon imagination mais ça vaut le coup de l'exposer (qui sait ?).

Mais ce que je subodore, sans l'avoir toutefois repéré, c'est un cryptogramme liant le clavier du piano (88 touches) au texte de l'hymne à Saint Jean (88 lettres).
Il serait merveilleux si Max Valentin avait réussi à "plaquer" une petite mélodie pianistique sur le texte qui a donné naissance aux notes de musique, et ainsi produire un mot, un nom, une clé ou une petite phrase alphabétique.

Mais là, je suis peut-être en plein rêve.

GTI

[zarquos]

Un piano aqueux ?

Si si ça existe ^^



Le clavier de piano a déjà été évoqué en effet, par Robur de mémoire.

Le texte de l'hymne en lui-même n'est pas inintéressant non plus, comme l'avait rappelé Leuc. J'aime beaucoup le passage "Núntius celso véniens Olympo" qu'on peut interpréter dans le cadre de l'énigme par "Un messager venu de l'Olympe", que tout le monde reconnaîtra :

[Elly Pie 333]

Venez me lire vous comprendrez peut-être!
FB (ELLY PIE) image 333.

[Elly Pie 333]

PS:Mon prénom est Joann = Ioannes
Et que Ionas = Sanoi et que Sannois dans le 95 est pile à 444,44 klm de chez moi.
J'ai déjà tout indiqué et postés sur mon FB.

[daaveed]

Mais ce que je subodore, sans l'avoir toutefois repéré, c'est un cryptogramme liant le clavier du piano (88 touches) au texte de l'hymne à Saint Jean (88 lettres).
Il serait merveilleux si Max Valentin avait réussi à "plaquer" une petite mélodie pianistique sur le texte qui a donné naissance aux notes de musique, et ainsi produire un mot, un nom, une clé ou une petite phrase alphabétique.

Mais là, je suis peut-être en plein rêve.

GTI

Ca c'est vraiment une super idée ! Je serais très curieux de la façon dont tu vois les choses.

Une autre possibilité, est d'étudier les voyelles courtes et longues telles qu'elles étaient codifiées dans une strophe sapphique et de transformer ces syllabes en code morse pour compléter "Carignan". C'est un truc que j'ai en projet, et que je voudrais tester depuis un certain moment( c'est à dire, lorsque j'aurai asséché mes pistes actuelles sur la 500 :  ) .